Après quatre titres de championne de France 125, la jeune sociétaire du Moto Club de Marle et Plomion (17ans) attaque sa saison 2024 directement par le mondial, ce week-end en Espagne, près de Madrid.
Une première course en championnat de France aurait permis à l’axonaise de se jauger après son passage cet hiver à la 250 cm3, mais les deux championnats débutent le même jour.
Un premier rendez-vous sur un circuit, mi-sable mi-dur, une surface qui devrait lui convenir.
L’occasion, on l’espère de faire tomber ses dernières appréhensions.
Une montée en cylindrée pas si évidente
Avec une 250, la « gamine » qui titillait régulièrement les « grandes » avec sa petite 125 allait enfin se battre à armes égales .
Un pilotage technique, d’excellentes aptitudes physiques lui permettaient d’envisager un passage en douceur dans la catégorie supérieure.
AF : « Une moto plus lourde et le gros frein moteur du quatre temps m’ont obligé à revoir mon pilotage »
Autre détail technique il lui a fallu aussi retravailler ses départs. Car en mondial on ne démarre plus sur de la terre mais sur des grilles en fer.
Pendant les deux premiers mois, face aux difficultés d’adaptation, en dépit de son assiduité à l’entraînement le doute s’est installé.
AF : « Deux personnes de confiance m’ont dit que c’était normal, que les choses allaient passer et m’ont aidé à patienter »
Puis il y a eu l’intermède du Touquet.
Là, sans préparation « sable » spécifique, contrairement à beaucoup de ses adversaires, après 1h30 de course, grâce en partie à ses qualités physiques elle remporte sa catégorie.
Pourtant elle avoue que ses débuts sur la 250 n’ont pas été évidents.
C’est reparti !
De nombreuses heures d’entraînement plus deux stages avec l’équipe de France Espoirs ont redonné confiance à la jeune fille de terminale, qui au passage mène de front et avec le même succès, études et sport de haut-niveau.
Mercredi soir en rentrant de son dernier entraînement, elle se disait satisfaite :
A.F. : « A Clastres (02) il y avait des ornières profondes comme on devrait en retrouver en Espagne, c’était parfait, tout s’est bien passé et j’ai pu vérifier qu’on avait fait un bon travail sur mes suspensions.»
Alors pas trop dur de débuter la saison par le mondial ?
A.F. : « Non, j’aime rouler sur ces grands circuits du Championnat du Monde qui sont toujours très bien préparés.
Je dois viser une place dans les quinze même si je sais qu’en mondial féminin les vingt premières se consacrent entièrement au motocross comme, des professionnelles.
Avec la 250 plus exigeante physiquement cela pourrait devenir dur en fin de manche… mais jusque-là j’ai toujours eu assez de caractère pour ne rien lâcher dans les derniers tours ! »
Alors oui les filles roulent maintenant sur les mêmes circuits et les mêmes week-ends que les cracks du mondial.
Mais pour « caser » leurs manches, pas moyen de faire autrement que de les programmer sur deux jours : la première le samedi à 14 heures, la seconde le dimanche matin à 10 heures 30. Des horaires inhabituels.
Souhaitons lui bonne chance.
