La sociétaire du Moto Club de Plomion retrouvait pour la première fois de la saison ce dimanche 28 avril ses adversaires du championnat de France de motocross féminin, à Vesoul, à l’occasion de la troisième épreuve.
April FRANZONI engagée en mondial et à l’Europe avait manqué les deux précédentes.
Sur une piste rendue délicate par les pluies de la nuit, la jeune fille, maintenant en 250, annonçait clairement la couleur dès les chronos du matin.
En ne rendant que deux secondes à la belge Amandine VERSTAPPEN elle confirmait ses ambitions de se rapprocher du titre.
MANCHE 1 Dans la roue de VERSTAPPEN
Au guidon de sa machine électrique, la suissesse Virginie GERMOND s’envolait en tête dans le gras avant d’être reprise par VERSTAPPEN.
Partie troisième April FRANZONI mettra trop longtemps à doubler GERMOND.
On a largement dépassé la mi-course.
En tête la belge à plus de vingt secondes d’avance sur April qui va remonter tour après tour pour finir au drapeau à damier à moins d’une seconde (0,904) de la gagnante
LA FIN D’UNE EPOQUE ?
Un nouveau holeshot de la moto électrique, Verstappen seconde qui s’apprête à passer en tête, la petite FRANZONI troisième, les filles allaient-elles nous refaire le scénario de la première manche ?
Surprise !
Le tour d’après FRANZONI était au commandement.
Pour la première fois la quintuple championne de France se retrouvait dans le rôle du chasseur… elle revenait sur son adversaire… qui remettait du gaz.
A chaque tour les écarts variaient, de trois à neuf secondes.
Dans les sauts la Belge faisait hurler le moteur de la Yamaha.
Les parents et le frère d’April évaluaient le temps qui restait, l’émotion était palpable.
Ils rêvaient qu’un jour la jeune prodige déloge celle qui depuis des années régnait sans partage sur le motocross féminin français.
Mais imaginer que cela arrive si tôt en ce dimanche pluvieux de Vesoul.
April heureuse commente calmement sa victoire au speaker.
L’homme du micro tente aussi d’arrêter VERSTAPPEN. la belge d’un geste autoritaire de la main refuse et passe son chemin.
Il y a des défaites plus dures que d’autres à digérer, surtout contre des « jeunettes ».
